Ah le Nord !... Son plat pays, son microclimat, ses gens, … sans oublier ses traditions séculaires !

A ce propos, avez-vous déjà entendu parler de l’histoire de Saint-Martin ? Non ! Eh bien laissez-moi vous la conter puisque justement ce lundi 10 novembre 2008 j’étais avec ma sœur jumelle Louise, mon grand frère Hugo Maman et Papa à la recherche de son âne. Et pour également nous accompagner dans nos investigations, 2 autres copains extraordinaires de l’association : André-Louis et Hugo…

Détail du dessin sur calque fait par mon grand frère Hugo qui servira de corolle pour sa lanterne de Saint-Martin

La légende de Saint-Martin est très connue des enfants de la région dunkerquoise et fait même l’objet d’activités pédagogiques au sein d’un grand nombre d’écoles de Dunkerque et des localités alentours.

L'une des affiches annonçant le défilé

Alors qu’il n’avait jamais traversé la Flandre et qu’il était d’une grande sobriété, la légende veut que Saint-Martin se soit arrêté à Dunkerque et qu’il ait été tellement bien reçu (trop diront certains !) que son âne profita de son inattention pour se sauver.

Peu importe si Saint-Martin était en train de faire bonne chère ou de prier Saint Eloi, toujours est-il que l’âne, attiré par les chardons, s’est effectivement enfui dans les dunes.

N’écoutant que leur bon cœur, les habitants de Dunkerque, et tout particulièrement les enfants se sont aussitôt lancés à sa recherche, munis de lanternes, et l’ont rapidement retrouvé.

En guise de remerciement, le bon Saint-Martin aurait transformé les crottes abandonnées dans les dunes par sa monture en brioches connues sous le nom de craquendoules ou de « voolaeren » (à prononcer « follards »).

Ainsi pour commémorer l’incident chaque année à la Saint-Martin, les habitants de la Flandres Maritime défilent dans les rues en chantant et en brandissant des lanternes. Le défilé de la Saint-Martin se déroule traditionnellement la veille du 11 novembre – jour de l’armistice - à la tombée du jour.

A cette occasion, les boulangeries se remplissent de ces petites brioches à deux têtes que sont les voolaeren (nature, aux pépites de chocolats ou avec des raisins de Corinthe) et les écoles ainsi que les municipalités organisent des concours de lanternes artistiques et de betteraves sculptées (les lanternes achetées dans le commerce n’étant bien évidemment pas prises en compte !). Ne dérogeant pas à la tradition, l’équipe du Petit Navire – l’« école spécialisée » où je suis actuellement accueillie – m’a aidé à confectionner mon propre lampion.

Vendredi, de retour du « Petit Navire », j'arbore fièrement à Maman et Papa la lanterne que j'ai confectionnée !

La voici de plus près... N'est-elle pas belle ?

Et voici celle de ma soeur jumelle Louise dans les teintes automnales !

Et enfin celle de mon grand frère Hugo avec un petit circuit électrique qu'il a réalisé lui-même avec sa maîtresse d'école !

Lundi soir, j’étais donc fin prête pour le défilé de Rosendaël. Le rassemblement avait lieu tout près de la résidence de Mamie et Papy Rosendaël et comme l’année dernière Maman et Papa y avaient donné rendez-vous aux parents d’André-Louis ainsi que ceux de Hugo. L’occasion pour eux de se retrouver pour partager ces petits instants de bonheur en famille et pour discuter – qui a dit « papoter » ? – de choses et d’autres.

Et voilà, nous sommes fins prêts pour parader avec nos lanternes illuminées !

Bien évidemment, en cette période de l'année, maman m'avait chaudement recouverte !

... Mais cela n'était rien en comparaison avec Hugo qu'on avait du mal à distinguer, emmitouflé qu'il était !

André-Louis était également de la fête avec sa petit soeur Eléonore (sa grande soeur Constance étant malade) et sa maman !

Enfin il y avait aussi Léna, une petite copine que soigne Mamie Rosendaël en tant qu'assistante maternelle !

Néanmoins une fois réunis, il faut bien avouer que - alors que nous rejoignions la promenade musicale en compagnie de Saint-Martin et de son âne - nous formions déjà à nous tous un véritable cortège ! Cette année, le temps a également été de la partie car bien que le ciel eût été nuageux, les températures restaient plutôt clémentes, ce qui nous a permis de profiter pleinement et sereinement du défilé.

Mise en route du convoi !

Une fois dans le cortège, il y a du monde !

... Mais nous essayons de maintenir la cadence de marche...

... Pour enfin réussir à entr’apercevoir Saint-Martin et son âne !

A l’issue du défilé, nous n’avons pas pu caresser l’âne à l’évidence bien trop pressé de retourner à sa maison ! Par contre et pour les plus téméraires (n’est-ce pas Lena ?!), nous avons pu approcher Saint-Martin, il est vrai quelque peu impressionnant avec sa mitre et sa crosse épiscopale ! Et enfin et surtout, nous nous sommes vus également remettre de délicieux voolaeren et plein de friandises, enfants sages que nous sommes !...

Une fois arrivés à la salle municipale pour recevoir nos « voolaeren » et friandises, Saint-Martin est venu expressément nous faire un petit coucou en personne !

Certaines sont (très) intimidées !

Allez, une dernière petit photo souvenir avant de devoir repartir !... A l'année prochaine Saint-Martin !

Jeanne
C’est quoi cette histoire d’âne ?... C’est « bâté »rrible !

N.B. : Pour en apprendre encore d’avantage sur la célébration de Saint-Martin, n’hésitez pas non plus à vous replonger dans le billet de mon copain intitulé « Tranches de vie de Hugo – La fête de la Saint-Martin ».